La déclaration de la délégation française à la Conférence Internationale de Design à Aspen se fait le témoin d’une élaboration critique et du profond changement issu d’une prise de conscience d’un enjeu environnemental planétaire. En fait, au cours des années 60, avec la rupture affirmée de mai 1968 et à l’instar des autres pays industrialisés, la France n’échappe pas aux transformations de ses institutions. Le milieu de la culture et de la création artistique (art, design, architecture, communication) vont mettre en jeu ce renouvellement. A l’heure où CalArts (Californie) innovait dans son enseignement des arts et du design, se créait en France L’institut de l’Environnement qui cherchait aussi à construire de nouvelles modalités de recherches et d’enseignement pluridisciplinaire. Des témoignages et des documents d’archives permettent d’appréhender les premiers éléments d’une histoire encore à explorer.
A l’heure actuelle, environnement et écologie sont très directement associés. L’industrie en fait un enjeu primordial auquel se confrontent les designers. Du développement durable au greenwashing, les frontières sont étroites et sans cesse à problématiser.